Le chat et les fibres alimentaires
Les nutritionnistes et les vétérinaires s’intéressent depuis des années aux fibres alimentaires en tant qu’ingrédient des aliments pour animaux ou en tant que complément. Historiquement, les fibres ont été utilisées pour modifier la qualité des selles et favoriser le contrôle pondéral, mais plus récemment, elles ont montré des effets sur le microbiome digestif et pourraient donc jouer un rôle dans la prise en charge de divers troubles.
Article
Key points
Il est étonnamment difficile de définir les fibres, mais elles sont souvent classées selon leurs propriétés, comme par exemple leur solubilité dans l’eau, leur viscosité et leur caractère fermentescible dans le tube digestif. De nombreux aliments pour chats renferment au moins deux ingrédients contenant des fibres.
Les fibres alimentaires, et en particulier les fibres à fermentation lente comme la cellulose et la cosse d’arachide, ont prouvé leur efficacité pour augmenter le volume de la ration alimentaire sans apporter d’énergie supplémentaire.
Des revues bibliographiques récentes suggèrent que l’effet des fibres chez les chats souffrant de diabète sucré est méconnu, mais que les aliments bas en glucides et pauvres en fibres pourraient être indiqués.
Les recommandations pour la prise en charge nutritionnelle de la constipation sont très variables : certains auteurs préconisent des aliments hyperdigestibles pauvres en fibres, alors que d’autres préfèrent les aliments riches en fibres ou une supplémentation en fibres.
Introduction
Les nutritionnistes et les vétérinaires s’intéressent depuis des années aux fibres alimentaires en tant qu’ingrédient des aliments pour animaux ou en tant que complément. Historiquement, les fibres ont été utilisées pour modifier la qualité des selles et favoriser le contrôle pondéral, mais plus récemment, elles ont montré des effets sur le microbiome digestif et pourraient donc jouer un rôle dans la prise en charge de divers troubles. Cet article passera rapidement en revue les différentes fibres alimentaires et discutera de leurs bénéfices potentiels dans différents problèmes de santé courants des chats.Définition
Il est étonnamment difficile de définir les fibres. En alimentation humaine, les normes actuelles définissent les fibres alimentaires comme des « polymères glucidiques d’au moins 10 unités monomères, non hydrolysés par les enzymes endogènes de l’intestin grêle » [1] alors qu’en alimentation animale aux Etats-Unis, elles constituent une « large classe de glucides d’origine végétale qui résistent à l’hydrolyse digestive » [2]. Il existe de nombreuses autres descriptions selon la source, la composition, les méthodes d’analyses, les effets physiologiques des fibres, et les réglementations sur l’étiquetage des aliments.
Mais les fibres alimentaires sont souvent classées selon leurs propriétés, comme par exemple leur solubilité dans l’eau, leur viscosité et leur caractère fermentescible dans le tube digestif. Le Tableau 1 résume les caractéristiques des sources de fibres couramment utilisées en alimentation animale. Il peut être difficile de prédire les effets de l’une ou l’autre des sources de fibres sur la santé, et nombre d’aliments pour chats renferment au moins deux ingrédients contenant des fibres. Par exemple, les fibres fermentescibles peuvent servir de substrats énergétiques pour les bactéries du gros intestin, qui produisent ainsi des acides gras à chaîne courte [3]. Ces derniers sont à leur tour absorbés et peuvent modifier la structure et le fonctionnement des cellules intestinales. Les fibres non fermentescibles ont tendance à augmenter le poids et le volume des selles et pourraient accélérer le transit intestinal [3]. Les sources de fibres à viscosité élevée ont souvent une capacité accrue de rétention d’eau, pouvant donner lieu à des selles plus molles et plus humides. Il est probable que l’on puisse modifier la population microbienne digestive d’un chat en variant les quantités et les types de fibres alimentaires, même si les recherches sur le microbiome n’en sont qu’à leurs débuts [4]. La Figure 1 illustre la solubilité et la viscosité de différentes sources de fibres.
Source | Solubilité | Viscosité | Fermentescibilité |
---|---|---|---|
Pulpe de betterave | Faible | Faible | Modérée |
Son | Faible | Faible | Modérée |
Cellulose | Faible | Faible | Faible |
Gomme de guar | Elevée | Elevée | Elevée |
Pectine | Elevée | Elevée | Elevée |
Psyllium | Modérée | Elevée | Modérée |
Cosses de soja | Faible | Faible | Faible |
Les fibres et leur rôle dans diverses maladies
Obésité
En Amérique du Nord, l’obésité est la forme la plus fréquente de malnutrition chez les animaux de compagnie : on estime que 35,1 % des chats adultes sont en surpoids ou obèses [5] (Figure 2). L’obésité prédispose les chats à diverses maladies telles que le diabète sucré, la lipidose hépatique, les maladies de l’appareil urinaire, les affections orthopédiques et les dermatoses.
Les fibres alimentaires ont été utilisées pour favoriser la prise en charge de l’obésité chez le chat. En particulier, les fibres à fermentation lente comme la cellulose et la cosse d’arachide se sont avérées efficaces pour augmenter le volume du bol alimentaire sans apporter d’énergie supplémentaire. Les sources de fibres alimentaires peuvent donc être intéressantes à intégrer dans les aliments du commerce pour diminuer la consommation d’énergie. Selon certains, un mélange de fibres alimentaires permettrait aussi d’aider à réguler l’absorption digestive du glucose, d’induire une distension de l’estomac stimulant la satiété par la voie de la cholécystokinine, de retarder la vidange gastrique et de ralentir le transit iléal [6].
Bien que les effets des fibres sur la consommation alimentaire des chats ne soient pas bien décrits dans la littérature, certains supposent que les aliments enrichis en fibres pourraient réduire la suralimentation et donc jouer un rôle protecteur contre le développement de l’obésité féline [7].
Les comportements de quémandage provoqués par la sensation de faim de l’animal compromettent souvent l’observance du propriétaire, et peuvent être une cause d’échec des programmes de réduction pondérale chez les individus prédisposés à l’obésité. L’inclusion de fibres dans les aliments du commerce est censée induire une satiété suffisamment importante pour diminuer ces comportements indésirables.
Lors d’une étude évaluant les stratégies de réduction pondérale chez les chats en surpoids, une baisse des scores de quémandage (les animaux vocalisant moins et recherchant moins l’attention du propriétaire) a été observée avec un aliment contenant des fibres à forte capacité de rétention d’eau, par rapport à un aliment contenant des fibres essentiellement insolubles [8]. Ainsi, le type de fibres, et pas seulement leur quantité, pourrait avoir un effet sur la satiété.
Bien que les fibres puissent avoir des propriétés thérapeutiques en cas d’obésité, il faut noter que leur inclusion peut également entraîner une baisse de la digestibilité des protéines. Les aliments de réduction pondérale doivent compenser cette baisse en augmentant les taux de protéines alimentaires. En outre, le rapport fibres à fermentation lente/fibres à fermentation rapide a son importance car les recherches ont montré que l’inclusion de fibres rapidement fermentescibles en concentrations favorisant la satiété est susceptible d’entraîner des effets secondaires digestifs de type flatulences et diarrhée [9]. Globalement, malgré le manque de données disponibles sur l’utilisation des fibres chez le chat et les résultats contradictoires quant à leur efficacité, il peut s’avérer utile de les inclure dans les aliments de réduction pondérale pour les animaux prédisposés à l’obésité.
Diabète sucré
Diarrhée
Diverses entéropathies félines peuvent entraîner une diarrhée chronique, ce signe clinique fréquent et souvent frustrant qui est un motif courant de consultation. La diarrhée est souvent associée à une augmentation de la fréquence, du volume et de la fluidité des selles, pouvant également favoriser une malpropreté. Chez le chat adulte, les causes courantes de diarrhée chronique sont inflammatoires (maladie inflammatoire chronique de l’intestin ou MICI) ou alimentaires (intolérance ou hypersensibilité alimentaire). L'étiologie tumorale est plus rare. La modification du régime alimentaire peut jouer un rôle bénéfique dans la prise en charge de la diarrhée et permettre de contrôler son incidence et sa sévérité. Les caractéristiques physiques des fibres peuvent entraîner soit une accélération soit un ralentissement du transit intestinal ; par exemple, les recherches ont montré que la pulpe de betterave a tendance à diminuer le temps de transit chez le chien, alors que la cellulose l’augmente [15]. Chez le chat, les données relatives aux effets des fibres sur le transit sont beaucoup plus limitées, mais les résultats observés chez l’Homme et chez le chien ainsi que l’expérience clinique des vétérinaires suggèrent que les fibres pourraient avoir les mêmes effets dans cette espèce.
Les fibres solubles absorbent l’eau contenue dans le tube digestif pour former un gel visqueux, permettant de réduire la quantité d’eau libre fécale et d’aider à réguler la consistance des selles. Ce gel visqueux prolonge aussi le temps de transit intestinal et pourrait être utile dans le traitement des cas de diarrhée sécrétoire ou osmotique grâce à sa capacité d’absorption des toxines luminales. En cas de diarrhée motrice, les fibres insolubles peuvent s’avérer utiles en réduisant certains types d’activité myoélectrique colique [16].
Malgré l’absence d’études contrôlées randomisées, certains vétérinaires conseillent d’utiliser une supplémentation en fibres chez les chats souffrant de MICI avec diarrhée. Si une hypersensibilité alimentaire est suspectée comme origine de la diarrhée, des aliments à base de protéines originales ou hydrolysées sont généralement recommandés. Une supplémentation en fibres peut être ajoutée à ces aliments à visée thérapeutique afin d’améliorer la motilité intestinale et l’équilibre hydrique et de réguler la microflore [6] ; le psyllium et le son de blé se sont montrés efficaces dans ce type de cas. Dans d’autres cas, les animaux souffrant de MICI répondent mieux à une alimentation hyperdigestible pauvre en fibres, et la supplémentation en fibres peut donc être contre-indiquée chez certains individus. Pour optimiser les résultats cliniques, il est essentiel d’évaluer les animaux au cas par cas.
Constipation
Les recommandations pour le traitement nutritionnel de la constipation sont très variables. Certains auteurs préconisent des aliments hautement digestibles pauvres en fibres, alors que d’autres préfèrent des aliments riches en fibres ou une supplémentation en fibres [17]. Les effets des fibres alimentaires sur la fonction colique dépendent de leur type et de leur quantité. Certaines fibres peu fermentescibles telles que la cellulose agissent comme des laxatifs de lest et peuvent aider à dilater la lumière colique et à accélérer l’élimination fécale [17]. Cependant, la cellulose a différents effets sur la matière sèche fécale et la qualité des selles chez le chien en fonction du type et de la longueur des fibres [18]. D’autres fibres comme le psyllium peuvent former un gel visqueux (grâce à sa forte capacité de rétention d’eau) qui facilite l’élimination fécale. Les aliments hyperdigestibles pauvres en fibres peuvent réduire la quantité de selles produites mais ne stimulent pas la motilité ou l’élimination fécale [17]. Sachant que la déshydratation est l’une des causes sous-jacentes de constipation, les aliments humides sont souvent préconisés pour augmenter la consommation hydrique, associés au besoin à une fluidothérapie parentérale. Toutefois, les types et les quantités de fibres inclus dans ces aliments sont variables et peuvent ne pas convenir à tous les chats constipés.
Une seule étude a été publiée sur les effets d’un aliment préparé en cas de constipation féline [19]. Dans cette étude clinique non comparative, 66 chats constipés ont été nourris avec un aliment sec modérément riche en fibres contenant du psyllium comme principale source de fibres (associé à d’autres sources, type chicorée, fructo-oligosaccharides, mannan-oligosaccharides, riz et maïs). La consistance fécale et l’amélioration subjective des signes cliniques ont été évaluées à la fois par le vétérinaire et le propriétaire. Les résultats indiquent que sur les 56 chats ayant terminé l’étude, tous ont consommé l’aliment et ont montré une amélioration de leurs scores fécaux. Chez la majorité des chats parallèlement traités contre la constipation, les médicaments ont pu être diminués ou totalement arrêtés. Malgré l’absence de groupe témoin, les résultats positifs de cette étude sont en faveur de l’utilisation d’un aliment enrichi en psyllium comme traitement principal ou adjuvant pour la prise en charge de la constipation modérée à sévère chez le chat [19].
Hypercalcémie
Boules de poils
Il existe des aliments formulés pour le contrôle des boules de poils incluant différents types et quantités de fibres. Une étude réalisée aux Etats-Unis sur plusieurs aliments secs et humides pour chats portant l’allégation « boules de poils » a montré que les sources de fibres listées en ingrédients étaient très variables, et incluaient cellulose en poudre, pulpe de betterave déshydratée, cosses de soja, racine de chicorée déshydratée, téguments de riz, son de riz, farine de son de pois, fibres de pois, fibres d’avoine, inuline et psyllium. Les études publiées font défaut. Une étude en cross-over comparant l’utilisation d’un aliment d’entretien à un aliment enrichi en fibres chez 102 chats pendant 2 mois a montré une réduction moyenne de 21,5 % des boules de poils et de 21,8 % de la fréquence des vomissements avec l’aliment spécifique [24]. Une autre étude menée sur 16 chats a comparé l’effet de deux aliments secs, l’un modéré en fibres (6,9 %) et l’autre enrichi (14,2 %), sur l’élimination fécale des poils [25] : après 3 semaines, les chats nourris avec l’aliment riche en fibres ont éliminé en moyenne deux fois plus de poils que les autres. Ces résultats indiquent que soit la quantité soit le type de fibres (psyllium et cellulose) de l’aliment riche en fibres a augmenté le transit intestinal des poils et pourrait réduire l’incidence des régurgitations et vomissements de boules de poils.
Conclusion
La nature ainsi que la quantité de fibres alimentaires peuvent agir sur la santé et la fonction intestinales, et il a été démontré qu’elles jouent un rôle dans le traitement de diverses affections cliniques. D’autres études sont nécessaires pour déterminer les effets des aliments spécifiques et de la supplémentation en fibres chez le chat.
Allison Wara
DVM
États-Unis
Le Dr Wara est diplômée de l’Atlantic Veterinary College de l’Île-du-Prince-Édouard (Canada) en 2010. Elle exerce ensuite pendant deux ans en médecine généraliste pour petits animaux, où elle se découvre un intérêt majeur pour la nutrition. En 2012, elle part effectuer un résidanat en Nutrition Clinique au Collège de Médecine Vétérinaire de l’Université du Missouri. A la suite de ce résidanat, elle intègre en 2014 le corps enseignant de l’UM, au poste de Chargé de Clinique au Département de Médecine et de Chirurgie Vétérinaires.
Craig Datz
Dr Vétérinaire, MS, DABVP, DACVN
États-Unis
Diplômé en 1987 du Collège Régional de Médicine Vétérinaire de Virginia-Maryland, le Dr Datz travaille ensuite à la fois en clientèle privée et au Collège de Médecine Vétérinaire de l’Université du Missouri, où il enseigne la médecine générale et la nutrition. Puis il effectue un master et un résidanat en nutrition clinique en 2010 et reçoit la double certification du Board Américain des Praticiens Vétérinaires en pratique canine/féline et féline. Le Dr Datz est actuellement responsable Nutrition et Affaires Scientifiques chez Royal Canin USA et professeur adjoint à l’Université du Missouri.
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