Nutrition du chat vieillissant
L’amélioration des soins, de la nutrition et des conditions de vie des animaux a entraîné une augmentation de l’espérance de vie des chiens et des chats au cours de ces 20 dernières années. Il a été démontré que l’alimentation et la bonne prise en charge nutritionnelle permettent d’améliorer, de retarder, de ralentir et même de prévenir les maladies couramment associées au vieillissement, et ainsi d’améliorer la qualité de vie des animaux âgés.
Points Clés
Il a été démontré que l’alimentation et la bonne prise en charge nutritionnelle permettent d’améliorer, de retarder, de ralentir et même de prévenir les maladies couramment associées au vieillissement.
Les recommandations nutritionnelles pour les chats sains âgés doivent prendre en compte les besoins spécifiques de l’espèce féline, les effets du vieillissement sur la physiologie et le métabolisme, ainsi que les stratégies nutritionnelles pouvant aider à prévenir ou ralentir les processus pathologiques.
Pour améliorer la longévité, la santé doit être favorisée dès le plus jeune âge. Les carences nutritionnelles, tout comme les excès, diminuent significativement l’espérance de vie.
Il est important de maintenir les chats en état corporel optimal tout au long de leur vie. Il revient donc au vétérinaire d’évaluer l’alimentation et la prise en charge nutritionnelle des animaux vieillissants et d’établir des recommandations basées sur les dernières connaissances scientifiques.
Introduction
L’amélioration des soins, de la nutrition et des conditions de vie des animaux a entraîné une augmentation de l’espérance de vie des chiens et des chats au cours de ces 20 dernières années [1] [2]. Il a été démontré que l’alimentation et la bonne prise en charge nutritionnelle permettent d’améliorer, de retarder, de ralentir et même de prévenir les maladies couramment associées au vieillissement, et ainsi d’améliorer la qualité de vie des animaux âgés 3 4 5 [6]. Il revient donc au vétérinaire d’évaluer l’alimentation et la prise en charge nutritionnelle des animaux vieillissants et d’établir des recommandations basées sur les dernières connaissances scientifiques.
Beaucoup de maladies félines liées à l’âge (maladie rénale chronique, arthrose, diabète sucré, hyperthyroïdie, par exemple) se rencontrent plus fréquemment après 10 ans. Pour la plupart de ces maladies, en particulier chez le chat, les signes cliniques visibles apparaissent relativement tardivement dans le processus pathologique. La nutrition des chats âgés sains doit donc intégrer la prévention de ces maladies liées à l’âge. Les chats ont tendance à vivre plus longtemps que les chiens et il n’est pas rare de voir en consultation des chats âgés de plus de 15 ans. Cependant, comme chez l’Homme, selon les particularités génétiques et environnementales de chaque individu, l’âge chronologique ne correspond pas toujours à l’âge physiologique. Les recommandations nutritionnelles pour les chats âgés sains doivent prendre en compte les besoins spécifiques de l’espèce féline et les effets du vieillissement sur la physiologie et le métabolisme, et inclure des stratégies nutritionnelles pouvant aider à prévenir ou ralentir les processus pathologiques couramment liés à l’âge (Tableau 1) [1] [7].
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Bien que cet article ait pour objet les besoins nutritionnels du chat sain vieillissant, rappelons que pour améliorer la longévité, la santé doit être favorisée dès le plus jeune âge. Les carences nutritionnelles, tout comme les excès, diminuent significativement l’espérance de vie, et il est important de maintenir les chats en condition corporelle optimale tout au long de leur vie 9 [10]. Ceci peut s’avérer difficile, notamment après une castration/stérilisation, mais il a été clairement démontré que les aliments formulés pour les chats castrés/stérilisés (à densité énergétique réduite, par exemple) ainsi que l’adaptation de la ration à l’état corporel de l’animal aident à atteindre cet objectif consistant à maintenir les chats en condition corporelle optimale tout au long de leur vie (Figure 1) [11].
Conséquence du vieillissement sur les besoins nutritionnels
Energie
Comme dans d’autres espèces, le vieillissement chez le chat est associé à une diminution de la masse maigre et à une augmentation de la masse grasse [1] [12]. La masse maigre représentant les tissus métaboliquement actifs de l’organisme, la dépense énergétique et les besoins énergétiques doivent a priori diminuer avec l’âge. Mais ce n’est pas vrai chez tous les chats, notamment ceux de plus de 12 ans. Un article indique en effet qu’un tiers des chats âgés montrent une baisse de leur capacité à digérer, notamment les lipides et les protéines [1]. Ce fait est corroboré par la baisse de la prévalence de l’obésité chez les chats de plus de 10 ans (Figure 3) 9 [13]. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas restreindre la teneur énergétique de tous les aliments senior ; la densité énergétique et l’apport énergétique doivent être ajustés pour maintenir un état corporel optimal. Comme point de départ, il est possible d’utiliser les recommandations suivantes (Figure 1) 7 [9] :
- Chat adulte (modérément actif – tous chats, castrés/stérilisés ou non) = 77,6 x PV 0,711 Kcal EM/kg
- Chat adulte entier et chat mature (très actif) = 93 x PV 0,711 Kcal EM/kg
- Chat en surpoids = 62 x PV 0,711 Kcal EM/kg
Les variations individuelles et saisonnières pouvant être importantes chez le chat, l’apport énergétique doit être adapté à l’état corporel de chaque animal. L’espérance de vie est inférieure chez les chats dont l’état corporel est insuffisant ou excessif [10]. L’état corporel insuffisant peut être un indicateur précoce de la présence d’un problème clinique qui ne permettra pas à l’animal de compenser les épisodes de jeûne couramment associés aux maladies. L’obésité quant à elle favorise les boiteries, les problèmes cutanés (le chat n’arrivant plus à faire sa toilette) ainsi que l’insulinorésistance (Figure 4) [9]. Ainsi, le diabète sucré est une complication fréquente de l’obésité féline. L’utilisation de glucides comme source d’énergie dans les aliments pour chats est controversée. Le chat étant par nature un carnivore strict, il digère et métabolise moins bien les glucides que le chien ou l’Homme 14 [15]. Cependant, le chat s’adapte très bien à une alimentation riche en glucides bien cuits, et c’est l’obésité, plus que la consommation élevée de glucides, qui favorise l’insulinorésistance 14 15 16 [17]. Chez les chats en surpoids et diabétiques, une réduction des apports glucidique et énergétique associée à une augmentation de l’apport protéique peut permettre à la fois d’améliorer l’état corporel des animaux et les taux de rémission, et de réduire les doses d’insuline [17].
En plus d’être des sources d’énergie, les lipides sont également des sources d’acides gras essentiels [7]. Il existe 2 familles d’acides gras essentiels, les oméga-6 (huiles végétales) et les oméga-3 (huile de soja, huile de lin, huile de poisson), et il est important de les équilibrer. Les signes précoces d’une carence en acides gras essentiels sont un pelage sec, emmêlé et terne. Il est bien démontré dans d’autres espèces (et l’hypothèse a été avancée chez le chat) que les acides gras oméga-3 à chaîne longue (EPA et DHA) d’huile de poisson contribuent au bon fonctionnement immunitaire et cognitif (apprentissage, mémoire, par exemple). Ils pourraient aussi réduire les processus inflammatoires (comme ceux observés lors d’arthrose et de dermatite), ralentir la progression de la maladie rénale et pourraient être bénéfiques dans la prévention du diabète sucré et du cancer 6 15 [18]. Les acides gras oméga-3 à chaîne courte (acide alpha-linolénique), comme ceux présents dans l’huile de lin, ne sont pas convertissables en EPA et DHA chez le chat (cette conversion est très peu efficace chez le chien) [7]. L’acide gamma-linolénique (huile de bourrache, huile d’onagre), bien qu’étant un acide gras oméga-6, a également des effets anti-inflammatoires grâce à la voie des prostaglandines 1.
Protéines
Par le passé, il a largement été recommandé de restreindre les protéines alimentaires chez le chat âgé pour, croyait-on, aider à protéger la fonction rénale. Des recherches ont toutefois montré que la restriction protéique était inutile chez le chat âgé, même lors de maladie rénale débutante 18 [19], et que la restriction du phosphore alimentaire et la supplémentation en EPA/DHA étaient les facteurs les plus importants pour ralentir la progression de la maladie rénale [18]. Chez le chien, il a été démontré que les besoins protéiques augmentent avec l’âge [1]. Aucune donnée ne nous permet d’affirmer qu’il en est de même chez le chat, mais comme le chat est un carnivore strict, ses besoins en protéines alimentaires sont beaucoup plus élevés quel que soit son âge [7]. La qualité des protéines doit également être prise en compte. Une mauvaise digestibilité des protéines favorisera le développement d’une flore colique protéolytique (bactéries néfastes telles que Clostridium perfringens…), le ramollissement des selles et les odeurs fécales. Contrairement aux idées reçues, certaines protéines d’origine végétale, comme le gluten de blé, le gluten de maïs, l’isolat protéique de soja et l’hydrolysat de soja, sont très digestibles et ont une composition en acides aminés facile à équilibrer par le choix des ingrédients ; ils sont également pauvres en phosphore et constituent à ce titre des protéines de choix pour les aliments félins seniors.
Fibres alimentaires
Les fibres alimentaires sont essentielles pour la santé de l’appareil digestif (7). Elles contribuent à réguler le transit, bien qu’une quantité excessive (> 25 %) de fibres insolubles (non fermentescibles) puisse favoriser la constipation chez le chat âgé. Les fibres alimentaires contribuent à la satiété et permettent de limiter l’apport énergétique chez les chats ayant tendance à l’embonpoint (Figure 5) [20]. Les fibres fermentescibles, aussi appelées prébiotiques, comme la pulpe de betterave, la pulpe de chicorée et les fructo-oligosaccharides, favorisent le développement d’une flore bénéfique et la production d’acides gras à courte chaîne, en particulier le butyrate, qui constituent une source d’énergie importante pour les colonocytes. Selon une étude récente, une association de fibres prébiotiques, d’acide linoléique, d’EPA/DHA et d’antioxydants pourrait accroître la longévité des chats par un meilleur maintien du poids, de la masse maigre, du nombre d’érythrocytes et de l’épaisseur cutanée [6]. Notons que le taux de fibres alimentaires varie considérablement en fonction de la densité énergétique visée de l’aliment (15-90 g/1000 Kcal EM).
Minéraux
Sachant que la restriction en phosphore a prouvé son efficacité dans le ralentissement de la progression de la maladie rénale et que la prévalence de la maladie rénale est très élevée chez les chats âgés, il est souvent recommandé de limiter les taux de phosphore des aliments seniors aux taux minimum recommandés (1,25-2,0 g/1000 Kcal) [1] [18]. Le rapport calcium/phosphore doit être adapté en conséquence. Un article indique que les taux de sodium alimentaire qui stimulent la diurèse (2,5-3,0 g Na/1000 Kcal) favoriseraient la progression de la maladie rénale [21], mais aucun article publié dans les revues à comité de lecture ne corrobore cette idée. Sur les cinq articles scientifiques s’intéressant à l’association entre la consommation de sodium et la progression de la maladie rénale chez le chat et le chien, quatre n’ont pu mettre en évidence aucune association 21 22 23 24 [25], et l’affirmation selon laquelle les aliments riches en NaCl sont associés à une baisse progressive de la fonction rénale [26] a été contestée. L’hypokaliémie est fréquente chez les vieux chats, surtout chez les insuffisants rénaux, et les taux de potassium alimentaire ne doivent donc pas être trop proches des recommandations minimum, en particulier si l’aliment est acidifiant. Les calculs urinaires d’oxalate de calcium (OxCa) sont plus fréquents chez les chats âgés, mais la physiopathologie de l’urolithiase à OxCa demeure mal connue [27]. Le pH urinaire est un mauvais facteur de prédiction de la saturation des urines en OxCa [27] [28], mais la dilution urinaire favorisée par l’utilisation d’un aliment humide ou riche en sodium (0,25-0,30 g/1000 Kcal) est un moyen efficace de réduire la saturation en OxCa 27
Le stress oxydatif joue un rôle important dans de nombreuses maladies liées à l’âge, comme l’arthrose, les cancers, et les maladies cardiovasculaires et neurologiques. Un nombre considérable d’études réalisées chez l’Homme et les animaux semblent indiquer que les antioxydants ont un effet protecteur contre le stress oxydatif et les mécanismes physiologiques du vieillissement [1] [6]. Les études menées sur les antioxydants chez le chat ont décrit des effets bénéfiques sur les marqueurs du statut oxydatif [29] et il est donc raisonnable de recommander des quantités élevées de nutriments antioxydants. Les associations d’antioxydants (vitamines C et E, taurine, lutéine et polyphénols, par exemple) sont préférées pour leur effet synergique et leurs niveaux d’action multiples dans la cellule. Il semblerait également prudent de garantir aux chats âgés des apports suffisants en protéines et en oligoéléments, car ils sont nécessaires à la synthèse d’enzymes clés et de substrats intervenant dans les mécanismes antioxydants.
Autres nutriments
Plusieurs nutriments non essentiels ont été recommandés dans les aliments pour chats âgés, comme par exemple la L-carnitine pour son rôle dans l’utilisation des lipides. L’arthrose est très fréquente chez le chat âgé et, même si les propriétaires en décèlent mal les signes cliniques [30] et ne consultent donc pas toujours, une supplémentation peut s’avérer bénéfique pour l’animal. Une récente étude clinique randomisée en double aveugle a montré l’efficacité d’une association de moule verte, de glucosamine, de chondroïtine sulfate et d’EPA/DHA sur l’activité perçue et mesurée des chats arthrosiques [31].
Chez le chat âgé en bonne santé, les recommandations nutritionnelles doivent tenir compte des besoins spécifiques de l’espèce féline, favoriser le maintien d’un état corporel optimal et adapter et/ou apporter au besoin les nutriments qui aident à prévenir ou ralentir la progression des maladies liées à l’âge.
Vincent Biourge
DVM, PhD, Dip. ACVN, Dip. ECVCN
France
Le Dr Biourge est diplômé de la faculté de médecine vétérinaire de l'université de Liège (Belgique) depuis 1985. Il est resté deux ans de plus en tant qu'assistant au département de nutrition avant de rejoindre l'université vétérinaire de Pennsylvanie (Philadelphie, États-Unis), puis l'université vétérinaire de Californie (Davis, États-Unis) en tant que résident en nutrition clinique. En 1993, il a obtenu son doctorat en nutrition à l'université de Californie et a obtenu son diplôme à l'American College of Veterinary Nutrition. En 1994, il a rejoint le Centre de recherche Royal Canin à Aimargues (France) en tant que nutritionniste et responsable de la communication scientifique. De 1999 à 2007, il a été chargé de gérer les programmes de recherche nutritionnelle de Royal Canin. En janvier 2008, il a été nommé directeur scientifique de la santé et de la nutrition. Vincent s'intéresse tout particulièrement à la nutrition féline et canine, à la croissance, à l'obésité et aux maladies du bas appareil urinaire.
Denise Elliott
BVSc (Hons), PhD, Dip. ACVIM, Dip. ACVN
Royaume-Uni
Denise Elliott est diplômée de l’Université de Melbourne en 1991. Après un internat en médecine et chirurgie des petits animaux à l’Université de Pennsylvanie, elle rejoint l’Université de Californie-Davis (UCD) pour y effectuer un résidanat en médecine interne des petits animaux et un autre en nutrition clinique. Diplômée en 1996 du Collège Américain de Médecine Vétérinaire Interne, elle obtient en 2001 le titre de diplômée du Collège Américain de Nutrition Vétérinaire ainsi qu’un PhD en Nutrition à l’UCD pour ses travaux sur l’analyse d’impédance bioélectrique multifréquence chez le chien et le chat sains. Elle est aujourd’hui Directrice de la Recherche au Waltham Centre for Pet Nutrition.
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